Agroalimentaire, automobile, santé, construction, mines et métallurgie… Les filières du secteur industriel sont variées et toutes doivent composer avec le développement des technologies numériques et ses effets sur la chaîne de valeurs.
L’action du gouvernement en faveur du renforcement de l'industrie française s’est intensifiée à la suite de la crise sanitaire. La mise à l’arrêt de l'économie et les tensions sur les réapprovisionnements ont impacté le secteur de plein fouet. Le plan de relance mis en œuvre à la rentrée 2020 a défini les 4 axes prioritaires de l'industrie française : moderniser, innover, décarboner et localiser.
Il s’agit d'accompagner ces changements et de dessiner une trajectoire pérenne alors que l'industrie fait partie des secteurs porteurs de croissance pour le pays. Selon les chiffres de l’Insee, en 2019, la France comptait plus de 250 000 entreprises industrielles, employant pas moins de 3,2 millions de salariés directs.
La digitalisation du secteur de l’industrie suppose de profonds changements techniques et stratégiques. Pour accompagner l’essor des marketplaces de l’industrie B2B, les industriels travaillent à une meilleure maîtrise de la production et à un meilleur suivi de la distribution. Un acteur de la distribution de fournitures industrielles se verra par exemple en mesure de prendre en charge les besoins de son client quant au service après-vente. Un tournant inévitable alors que les professionnels délaissent peu à peu les processus d’achat complexes au profit des places de marché offrant un environnement de comparaison et de transaction simplifiées.
Les secteurs de la maintenance industrielle regroupent les personnes qui œuvrent directement au sein de l'entreprise, les sous-traitants qui se spécialisent dans un domaine précis et les prestataires de services.
Avec la réduction du nombre de création d’usine en France et la tendance à la délocalisation, la fonction de maintenance tend à s’internaliser. En conséquence, les opportunités sont moindres pour les professionnels indépendants qui misent sur une spécialisation très ciblée pour se démarquer sur un marché hautement compétitif. Et parmi les domaines de prédilection figurent ceux qui répondent aux nouveaux enjeux liés à la transformation numérique de l'industrie, avec la maintenance prédictive et le recours à la réalité augmentée.
La transition écologique en France ne se fera pas sans la décarbonation de l'industrie qui représente près de 20 % des émissions nationales de gaz à effet de serre. Les progrès techniques et l'amélioration de l'efficacité carbone des procédés de fabrication ont permis de réduire considérablement ces niveaux d'émissions, mais des investissements conséquents dans la décarbonation sont encore attendus, notamment dans les secteurs les plus émetteurs. À savoir, la chimie, la métallurgie et les minéraux non métalliques qui associent une consommation énergétique élevée à la mobilisation de combustibles et de procédés particulièrement émissifs en gaz à effet de serre (GES).
Tout domaine confondu, cette décarbonation va de pair avec la relocalisation. La désindustrialisation opérée entre 1995 et 2015 s’est ainsi traduite par une nette augmentation des émissions de GES liés à la délocalisation. La relocation des industries doit ainsi permettre de mieux maîtriser l'empreinte carbone globale du secteur.